Flash info sur la délivrabilité des emails : Yahoo et Gmail changent les règles en 2024

Comme nous l’avions précisé dans notre article sur les KPI incontournables de l’emailing, le premier indicateur à suivre pour mesurer la performance de vos campagnes  est celui de la délivrabilité. C’est ce taux qui vous permet d’identifier quel volume d’emails routés est effectivement bien arrivé dans les boîtes de messagerie de vos destinataires. Il permet ainsi de monitorer la qualité de votre base de données et de vérifier si certains fournisseurs bloquent ou non vos messages. Parce que c’est ce que les webmails cherchent en premier lieu à faire : assurer une expérience utilisateur optimale en limitant au maximum la réception de messages non sollicités (alias : les spams). 

Mais “assurer” ne suffit plus en 2024, les fournisseurs Gmail et Yahoo ont décidé d’intensifier leur lutte anti-spammeurs en produisant des nouvelles règles de sécurité. Quels sont les impacts de ces mises à jour pour les acteurs de l’emailing et surtout, comment s’assurer de satisfaire ces deux fournisseurs de messagerie qui détiennent à eux deux plus de 25% des parts du marché (source : leptidigital.fr). Nous vous résumons ici les points importants.

Délivrabilité des emails : ce qui change en 2024

Est-ce que les changements imposés par Yahoo Mail et Gmail vont révolutionner le monde de l’email marketing  en février ? Si vous respectez déjà les règles basiques de l’emailing, rassurez-vous ces changements ne devraient pas énormément impacter la délivrabilité de vos emails. Mais de quelles règles exactement parle-t-on ? Voici la liste des 7 principales mises à jour de Yahoo et Google

  1. Ne pas dépasser un taux de plainte (ou autrement dit de mise en spam) de 0,3%. Généralement, nous conseillons à nos clients d’atteindre un taux maximum de 0,1% pour rester en dehors des radars des webmails, surtout celui de Gmail qui devient suspicieux dès les 0,1% dépassés.
  2. Proposer une mécanique simple de désinscription (désabonnement à vos communications), c’est-à-dire qui ne requiert qu’un clic pour être finalisée. C’est ce que l’on appelle le “list-unsuscribe”. Vous devez donc supprimer, pour les utilisateurs Yahoo et Gmail, le traditionnel lien de désabonnement situé en bas de l’email car il doit maintenant être placé dans l’entête du message. De plus, la désinscription doit se faire dans la boîte de messagerie, l’internaute ne doit pas être redirigé vers une page externe, même si elle ne sert que de confirmation. Les mécaniques où l’internaute doit ressaisir son email ou bien remplir un questionnaire puis cliquer de nouveau pour valider sa désinscription ne sont plus possibles. De plus, Gmail et Yahoo imposent que la suppression du contact de la liste d’opt-in de l’annonceur soit effective dans les 2 jours. (A noter : cette mesure ne concerne que les emails commerciaux, les messages transactionnels ne sont pas concernés).
  3. Certifier la qualité du sender (soit votre entreprise, si vous routez vos campagnes emailing en interne) en suivant les processus d’authentification. Vous devez respecter les protocoles SPF (Sender Policy Framework), DKIM (DomainKeys Identified Mail) et DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance). En suivant ces règles, les webmails peuvent facilement identifier l’expéditeur du message, confirmer sa fiabilité et autoriser leur affichage dans la boîte de réception des destinataires. Si vous passez par un prestataire de routage tiers, cette vérification est à sa charge.
  4. Avoir un enregistrement DNS inversé valide. Lorsque vous envoyez un emailing, le fournisseur de messagerie vérifie automatiquement votre adresse IP. Cette dernière doit être impérativement reliée à votre nom de domaine dans les enregistrements de la boîte de messagerie, c’est ce que l’on appelle le “Forward DNS”. L’inverse doit être aussi validé. Votre adresse IP d’envoi est rattachée à un domaine d’expéditeur, dans ce cas l’opération est nommée “Reverse DNS” ou “DNS de type PTR”.
  5. Ne pas oublier de formater vos communications (header, footer, texte, image, pièce jointe…) pour qu’ils répondent à la norme RFC 5322. Si vous utilisez un bon outil de routage, logiquement ce dernier se charge du formatage pour vous.
  6. Ne pas choisir des adresses d’envoi du type @yahoo.fr ou @gmail.com. Cette règle concerne principalement Google qui a décidé de rejeter tout email envoyé en dehors de la boîte de messagerie Gmail en utilisant ce type d’adresse expéditeur. Le but est d’empêcher les spammeurs d’utiliser une fausse adresse Gmail pour tromper la confiance des utilisateurs finaux. C’est une information qui ne devrait concerner que peu de monde puisque cette pratique ne fait pas partie des best practices de l’email marketing.
  7. Utiliser une connexion chiffrée TLS. Cette requête s’applique à Gmail qui impose que la connexion entre les deux serveurs (celui de Google et celui de l’expéditeur) soit chiffrée pour plus de sécurité.

Êtes-vous concerné par les règles de délivrabilité des emails de 2024 ?

Si vous hébergez en base des adresses emails comme googlemail.com, gmail.com, aol.fr, aol.com, yahoo.fr ou yahoo.com, nous vous recommandons d’appliquer les nouvelles mesures à la lettre. 

Pour Yahoo et Gmail, tout expéditeur est concerné par ces nouvelles mesures de protection des utilisateurs, seuls les emails professionnels de Google Workspace ne sont pas concernés. 

Cependant, notez que pour ces deux fournisseurs de messagerie, à partir de 5 000 emails envoyés par jour, un annonceur est considéré comme un “bulk-sender”, soit un “expéditeur de masse”. Si vous tombez dans cette catégorie, vous devez suivre toutes les règles sécuritaires que nous avons citées. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous passer des mises à jour concernant la désinscription en un clic et celles concernant les protocoles DMARK et DKIM et SPF.  

Un rapide rappel des règles d'optimisation de la délivrabilité des emails

Pour conclure cette brève et vous rafraîchir la mémoire si besoin, nous avons listé les basiques à suivre en toute circonstance (avec ou sans update de Google !) pour optimiser vos taux de délivrabilité : 

  • Nettoyez régulièrement votre BDD email pour supprimer les adresses inactives et erronées.
  • N’achetez pas de listes de contacts à des prestataires externes (vous ne pouvez vérifier ni leur source ni leur qualité).
  • Évitez de sursolliciter vos contacts en monitorant de près votre pression marketing.
  • Préférez une mécanique de double opt-in pour collecter des contacts qualitatifs et réellement intéressés par vos sujets.
  • Proposez toujours un lien de désabonnement visible dans vos emails promotionnels.
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Spécialiste de l’email marketing et du CRM, Sébastien Courtecuisse aide les clients CustUp à bâtir leurs campagnes d’activation et de

Spécialiste de l’email marketing et du CRM, Sébastien Courtecuisse aide les clients CustUp à bâtir leurs campagnes d’activation et de fidélisation en centrant leurs réflexions sur la rentabilité et la Satisfaction Client.